•  Pourquoi 21 coups de canon à l'investiture du Président de la République Française ?

    C’est une tradition : lors de la cérémonie d’intronisation du nouveau chef d’Etat, 21 coups de canon sont tirés depuis l’esplanade des Invalides. La pratique semble aussi incontournable qu’une poignée de main entre ancien et nouveau président.

    Cette pratique date de l'Ancien Régime. Sous la monarchie, 101 coups de canon étaient tirés pour annoncer la mort du Roi et l’intronisation de son successeur. C’est le général de Gaulle qui, en 1958, décida de modifier cette coutume, sans pour autant la supprimer. Des 101 coups royalistes ne subsistent aujourd’hui que 21 tirs républicains.

    Sous la Ve République, seulement deux présidents ont refusé que des coups de canons soient tirés à leur honneur. François Mitterrand en 1988 et Jacques Chirac en 2002. Les deux présidents, il est vrai, se succédaient à eux-mêmes.le mercredi 16 mai 2007, Nicolas Sarkozy a donc renoué avec cette tradition monarchique.

    Le choix du nombre n’est pas anodin. Il remonte au XIVe siècle alors que le canon commence à devenir une arme courante. Sur les bateaux de guerre, la coutume veut que l’on tire sept coups de canon. Le chiffre 7 est notamment choisi pour sa symbolique religieuse : dans la tradition judéo-chrétienne, Dieu a créé le monde en sept jours. Puis la technique évolue et progressivement, les armées de terre arrivent à tirer trois coups de canon pour chaque coup tiré en mer. 7 x 3 = 21. C’est donc 21 coups de canon qui seront finalement tirés.


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  • Pourquoi fait-on quelque chose "pour des prunes"

    Il y a déjà longtemps que la prune ne désigne pas que le fruit.
    En moyen français, depuis le XIIIe siècle, une 'prune' pouvait aussi être :
    Un coup ("il s'est pris une prune, un pruneau") ;
    De la chance (une bonne aubaine) ou de la malchance (un coup du sort), selon le cas ;
    Quelque chose sans aucune valeur ("ne pas valoir prune" voulait dire "ne rien valoir" et "ne preisier/prisier une prune", c'était "n'avoir aucune estime pour quelqu'un").
    C'est bien évidemment de cette dernière signification que notre expression est née au début du XVIe siècle, "ne preisier une prune" datant de la fin du XIIe.
    Mais pourquoi une prune ne valait-elle déjà rien ?

    Eh bien nous allons devoir remonter jusqu'aux premières croisades, au XIIe siècle.
    En effet, une histoire raconte que de la seconde  qui fut un échec ,Louis VII et Conrad subirent échec sur échec, et revinrent dans leurs pays respectifs avec rien d'autre (ou presque) qu'un nouvel arbre fruitier : le prunier.
     
    On peut alors parfaitement imaginer (mais là, nous entrons peut-être dans une légende) que, alors qu'ils faisaient au roi le compte-rendu de leur expédition, celui-ci très en colère se serait écrié : "Ne me dites pas que vous êtes allés là-bas uniquement pour des prunes !", sous-entendant "pour rien".
    L'entourage du roi puis le peuple aurait alors diffusé dans le pays ce sens très particulier de la 'prune'.
    Les milliers de morts engendrés par cette croisade, c'etait donc... pour des prunes !
    L’expression est restée au fil des âges conservant son sens d’origine


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    Au Moyen-Age, on utilisait l'expression "de bon oeil", qui signifiait "avec franchise". Ensuite, du XVIe au XVIIe siècle, on employait "aller de bon pied" pour dire que l'on marchait à bonne allure. C'est au XVIIe siècle qu'est née l'expression "bon pied bon oeil" dans laquelle le "bon pied" symbolise la stabilité et la rapidité et le "bon oeil", la vue perçante. Avoir "bon pied bon oeil" signifie donc que l'on est en bonne santé, que l'on reste vif malgré l'âge.


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  • Prendre son pied

    A l'origine l'expression, ne vous en déplaise messieurs, était plutôt dédiée au plaisir féminin.

    Le pied vient de l'argot du XIXe siècle. Il désignait une part, une ration, un 'compte' que les voleurs réservaient sur leur butin pour leurs complices.
    L'expression qui a donné naissance à " prendre son pied " était en fait " prendre son fade ", le terme de " fade ", équivalent au terme " pied " en argot ancien, signifiant " la part de butin"

     En 1878, "j'en ai mon pied" voulait dire "j'en ai mon compte, j'ai ma ration".
    C'est ce sens de 'ration', exagéré, qui a permis ensuite de dire d'une femme qui "prend sa ration" qu'elle en a eu pour son compte lorsqu'elle a fait l'amour
    . Car cette expression a longtemps été réservée à la gent féminine avant, plus récemment, de s'étendre au genre humain tout entier.

    Donc prendre son pied, lors des ébats sexuels, signifiait " avoir sa part de plaisir "... Sous-entendu, ce que certains oublient peut-être (oui c'est un message ultra féminin dédié à ces messieurs), qu'un échange se doit d'avoir lieu et que chacun des partenaires a droit à sa " ration " de jouissance...

    Encore faut-il trouver chaussure à son pied... hihihi !

     


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  • Pourquoi dit-on ''le café du pauvre''


    ''Le café du pauvre'' correspond à l'acte sexuel. Au XIXème siècle, prendre son café était similaire à prendre du plaisir. Cette expression a été très utilisée jusqu'à la dernière guerre mondiale.

    Le café était alors un aliment rare et cher. Seuls les riches pouvaient se le payer. Les pauvres, quant à eux, remplaçaient ce plaisir à la fin d'un repas par l'acte sexuel qui était gratuit.

    L'expression ''le café du pauvre'' est ainsi rentré dans le langage courant mais s'est un peu perdu avec les restrictions qu'ont subi les gens pendant l'occupation.


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